Entre flottements opaques et oscillations fiévreuses
Entre flottements opaques et oscillations fiévreuses
Étendue sous le charme et la tiédeur de l'été,
mes pensées s'alentissent et baignent
dans les parfums subtils et sauvages
de l'indéfinissable que l'air emporte
par ses friselis successifs.
Tout en délicatesse, l'air doux ventoie
les courtines de mon lit, filtrant des couleurs
coruscantes sans formes, et la perception
de leurs spectacles me fait basculer
dans un désert de sable.
Les inflexions et les nuances de ce jardin
de vertige me pressent dans un état
hypnagogique, alors que la fragile séparation
du jour et de la nuit attise mon sang
de desseins obsessionnels, ranimant
plus puissamment la résurrection de l'éternité
d'une passion orpheline.
Ô chaleur vibrante, que le délice mystérieux,
de ta présence vienne s'abandonner
aux frémissantes impulsions de mes entrailles,
et me faire sentir vivre au-delà des
transcendances des rêves !
Soudain, à la limite de l'aperception, mes sens
libérés d'une existence séparée
s'embrasent sous l'arabesque étreinte aérienne
qui dans une infinie douceur empourpre mon
visage en s'emparant des trésors de mon corps.
Entre flottement opaque et oscillations fiévreuses,
mes yeux pénètrent le voile qui me révèle
la flamme où brûle le pur amour,
et ce ravissement mystique cueille l'alliance
nuptiale jusqu'à la dépossession de moi-même
avant que la chair du réel n'éteigne la résonance
prolongée des derniers accords de ma bouche
à la plus sublime oraison.

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